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Des Données Et des Territoires : la newsletter consacrée à l’impact du numérique et des données sur le développement des territoires – retrouvez l’essentiel de l’actualité à retenir compilée et mise en perspective par nos consultants, chaque semaine, en moins de 10 minutes.

Dans cette interview, Julien Hautemaniere, consultant au sein d’Infhotep et créateur de cette newsletter #DDET interview Emmanuel Vivé, Directeur Général de l’Adico et Président de l’association Declic sur les enjeux et impacts du numérique sur les territoires.

Quel est le rôle de Déclic et des OPSN dans la transformation numérique des territoires ?

Les Opérateurs Publics de Service Numérique ont été créés à l’origine pour aider les collectivités locales à appréhender les premiers déploiements du numérique. Notre rôle est aujourd’hui d’accompagner les collectivités locales et donc les territoires dans leur transformation numérique, en partant du postulat que le numérique ne s’impose pas et qu’il doit être accompagné d’écoute, d’analyse, de sensibilisation, de formation et d’accompagnement dans la durée.
L’innovation fait partie de l’ADN des OPSN. Il faut pour cela anticiper les évolutions réglementaires et définir les besoins des structures publiques pour leurs proposer une solution adaptée. Notre fédération (Déclic) regroupe 49 OPSN (Syndicat Mixte, Agence technique départementale, Centre de Gestion, Groupement d’Intérêt Public, Association sur une échelle départementale ou régionale). Son rôle est central : d’une part, elle favorise l’appréhension des évolutions et uniformise les pratiques. D’autre part, elle permet de partager avec l’Etat des retours d’expériences.

Quelle est pour toi la principale opportunité et le principal risque d’une organisation publique pour gérer ses données ?

En gérant ses données, une organisation publique se donne les moyens de disposer d’une vision globale de son activité. Cela lui permet une meilleure organisation des services, notamment en vérifiant que les procédures sont existantes, adaptées et respectées. A mon sens, une bonne gestion des données apporte une rigueur indispensable aux autorités administratives pour démontrer une qualité de service auprès des usagers.
Cependant, le risque est de ne pas avoir une gestion complète car les sujets sont nombreux à devoir être pris en compte. Il est difficile pour une structure publique de se doter en interne de toutes les compétences requises. Il faut être capable de les recenser dans leur globalité, les catégoriser, les valoriser, sans oublier qu’il est nécessaire de les sécuriser et de respecter les normes en vigueur.

Quel est pour toi le principal enjeu d’un directeur en charge de la donnée pour les 3 prochaines années ?

Open data, RGPD, cybersécurité, inclusion numérique, accessibilité numérique, sobriété numérique et smart city : la transformation numérique va vite et il est indispensable que les organisations publiques soient sensibilisées à l’ensemble de ces sujets.
L’acculturation des décideurs locaux est l’enjeu principal des directeurs en charge de la donnée, fonction encore rare dans les collectivités locales, pour obtenir les moyens nécessaires à la mise en place de tous ces sujets. Il s’agit de projets de grande ampleur pour lesquels les OPSN peuvent les accompagner.
La première étape doit donc consister à appréhender les différents sujets et mettre en place une organisation permettant d’inclure l’ensemble des décideurs et des élus concernées dans une logique transverse au sein de l’organisation.

Julien Hautemaniere

Julien Hautemaniere

Consultant en stratégie numérique